Ce social analytics est dès à présent partout. De nombreuses sociétés américaines se sont lancées dans ce nouveau business depuis quelques années, comme IBM, Adobe ou encore Oracle sous l’impulsion de partenariat avec les grands media sociaux comme Facebook, LinkedIn, Twitter et Google. Mais les dernières solutions B2B lancées semblent avoir atteint un nouveau paroxysme.

Effectivement la combinaison du social analytics aux nouvelles possibilités des technologies du Big Data offre un champ d’analyse et même de prédiction encore inégalé.

Actuellement les données collectées sur les media sociaux sont compilées avec des données provenant du CMS (Content Management system), des données CRM (customer relationship management), des centres d’appels, de votre historique de transactions et de l’analyse profonde de votre activité web.
Ainsi ce sont des « digital persona » qui sont crées, c’est à dire une segmentation hyper fine d’un type de consommateurs qui partagent le même profil social, le même niveau d’engagement sur les réseaux sociaux, le même volume d’activité, le tout couplé à des données sociaux démographiques.

Lesquelles par un historique de données suffisamment complets permet de générer un model prédictif qui peut être testé et amélioré au sein d’un processus itératif.

Ces modèles très réactifs permettent à la lumière des améliorations actuelles d’améliorer l’expérience consommateur in-store. Par exemple le nouveau système d’IBM : Watson cognitive computing platform va permettre d’effectuer des suggestions d’achats en magasin selon le lieu où vous êtes, la météo, votre historiques d’achats, votre activité sur les réseaux sociaux, et d’autres données complémentaires

De cette manière on rentre dans un marketing en temps réel de plus en plus one-to-one.

Certains signes ne trompent pas, et Facebook a été un des premiers à le faire, la manipulation à grande échelle qui s’est révélé être une étude sociologique comportementale.

Mais avec du recul, cela correspond juste à une étude du marché. Ainsi il est tout à fait possible à présent pour une entreprise de tester un marché dans son ensemble afin d’adapter sa stratégie marketing pour un futur produit ou un produit existant. Des outils d’analyse sémantique très puissants ont été créé et peuvent analyser sur une période donner la majeure partie du web : réseaux sociaux, blogosphères, etc…
Ce qui permet pour une entreprise d’anticiper les comportements d’achat, les attentes et surtout les éventuels écueils qu’il faut absolument éviter et de modifier in fine les attributs du produit. Les feedbacks après une campagne publicitaire ou un communiqué de presse sont quasiment en temps réel et permettent de rectifier rapidement le tir.

Justement en plus des applications économiques, les institutionnels ont bien compris l’enjeu du social analytics. Ainsi la DARPA, pour Defense Advanced research Projetcs Agency a étudié les retours après une campagne publicitaire sur la vaccination. Cette étude leur a permis d’identifier les influenceurs qui sont susceptibles de relayer l’information rapidement sur les réseaux sociaux. Mais aussi ceux qui sont capables de démentir une information anti-gouvernementale.

Les enjeux du social-anaytics vont au delà d’une simple analyse des Likes et Shares. Ils permettent d’un point de vue économique un vrai calcul de son ROI sur les réseaux sociaux, d’un peaufinage de sa stratégie, d’une compréhension en tant réelle de son secteur d’activité et de son marché. Et d’un point de vue communication, nous en sommes au contrôle de l’opinion publique à la diffusion de l’information ou plutôt de la désinformation partielle.