in data we trust
Permettez-moi un détour historique.
Pendant des milliers d'années, les dieux influençaient, voir dirigeaient, nos actions, nos décisions, nos vies. Dans l'ère moderne, l'humanisme prenait graduellement la relève et l'autorité divine se vît remplacer pas la liberté, la liberté d'expression, la liberté des actions, la liberté de soi.
Comme le disait déjà Rousseau :
"Le seul qui fait sa volonté est celui qui n'a pas besoin, pour la faire, de mettre les bras d'un autre au bout des siens : d'où il suit que le premier de tous les biens n'est pas l'autorité, mais la liberté. L'homme vraiment libre ne veut que ce qu'il peut, et fait ce qu'il lui plaît."
Aujourd'hui une nouvelle autorité semble s'établir : les algorithmes et le "big data", qui permet de rationaliser, de calculer, d'analyser, et même de prédire, ce qui jusqu'ici semblait l'imprévisible.
Un exemple :
En 2009 Google publie une étude expliquant comment ils savent prédire les éruptions de grippe saisonnière, état par état. Ceci "tout simplement" en analysant les requêtes de recherche faites par les gens sur Internet.
Mais y a-t-il vraiment tellement de données ? Oui et encore beaucoup plus, car le "leitmotiv" du "dataïsme", cette nouvelle religion du futur, est le suivant :
Si tu ressens quelque chose - enregistre-le
Si tu enregistres quelque chose - télécharge-le
Si tu télécharges quelque chose - partage-le tes amis
Si tu rencontres quelque-un - devient ami
Ainsi, nous créons de manière continue des données, des données et encore des données...